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UN BÉNÉVOLAT P(E)ACE MAKER ?!

Le mauvais de jeu de mots que j’ose car ma réponse est définitivement oui !

« Pacemaker » ?!

Prenons le temps d’y réfléchir : il stimule quand le « rythme cardiaque est trop faible ou s’interrompt, et envoie une impulsion électrique au cœur qui déclenche un battement cardiaque » ❤️.

À l’épicentre d’une société en proie au doute et se questionnant constamment sur ses « valeurs » : il ramène toujours et encore au plus petit dénominateur commun, l’humain, doté d’un cœur à stimuler sans cesse – ce que nous aura aussi appris cette crise que nous traversons. Socialement, il invite à la rencontre, à la fraternité et l’entraide, au partage et la solidarité. Par nature, Il associe à l’autre ! On parle bien de #vieassociative !

« Peace maker » ?!

Vecteur de « paix sociale », il participe du #contratsocial et de la recherche constante de l’équilibre dans les relations humaines, sociales, économiques – dans les interactions du quotidien ! Il rapproche les individus, et (re)connecte les uns les autres, réconcilie parfois et repose des bases communes en invitant à l’échange constant, à l’apprentissage de l’autre, au respect et à la confiance. Une façon de #VivreEnsemble nos différences et nos complémentarités dans un monde qui a parfois bien du mal à en prendre conscience, ou du moins à vivre avec. Il s’agit donc de vivre donc une (Reco)nnexion pour (ré)enchanter cette relation parfois trop fonctionnelle au monde et s’inscrire individuellement dans une dynamique collective de changement, au travers ici du bénévolat !

C’est la #cooportunité dont je parle régulièrement, c’est l’à venir, c’est vous, c’est moi, c’est NOUS !

Mais ne nous arrêtons pas là ! Menons un autre combat au quotidien !

« Bénévoler », c’est donc aussi apprendre au contact de l’autre, évoluer dans sa façon de voir (et de faire) les choses, débattre, échanger, participer et se (re)construire d’une certaine façon dans un cadre plutôt sécurisé qu’offre l’espace associatif !
De là, naissent depuis très longtemps, des pistes et des façons de penser le changement pour #ConstruireEnsemble et #FaireEnsemble. A l’échelle collective et associative, l’exercice pose en théorie un cadre bienveillant et sécurisant de respect des uns des autres, de confiance.

Mais individuellement, sortis de ces espaces, quid des écarts de « valeurs » possibles, ceux qui nourrissent un sentiment de schizophrénie avec lequel nous semblons devoir vivre au quotidien ? Nourrir ainsi sa réflexion et son engagement doit offrir ces billes pour agir à d’autres niveaux. (Re)transcrire ces combats dans tous les espaces de vie doit permettre de faire bouger des lignes. Mais cela doit tenir compte d’un cadre moins sécurisé, nécessitant de fait, une seconde réflexion, à savoir comment démultiplier ses combats et porter ses valeurs au quotidien dans un contexte autrement plus complexe, qui peut nous paraître parfois si hostile.

Ouvrir une nouvelle voie qui ne correspondrait pas à changer de travail mais repenser son travail, à son échelle, couplée à sa propre expertise professionnelle, avec une vision à long terme sans se « mettre en danger » pour induire un changement. Non pas au travers d’une confrontation que l’on perdra bien souvent si seul, mais avec une « stratégie » claire pour tenter de réduire par petit pas cet écart de valeurs au quotidien et enfin mélanger un peu de personnel et beaucoup de professionnel – ou l’inverse – avec toutes les vigilances que cela peut impliquer. En somme, une façon de ne pas de changer de travail mais de changer sa façon de travailler pour y redonner du sens, en cette période où la quête de sens au travail est un sujet des plus sensibles.

Le petit + étant de croire que ces combats personnels se croisent avec ceux de milliers d’autres engagés dans tout autant d’espaces, tantôt individuellement tantôt collectivement pour des causes diverses et variées. Il en va ainsi, la #PauseBénévole essaime de la sorte quoiqu’on en dise et il est de la responsabilité sociale des organisations associatives que de l’avoir à l’esprit dans leur façon d’accompagner le bénévolat !

Demain encore, notre rôle, sera a minima de participer au changement, à chacun de prendre le temps de penser le « comment » ! Il y aura toujours ces initiatives dont l’on entendra parler à grand renfort de communication, et puis il y aura toujours celles dont on n’entendra jamais parler. Pour autant, les changements systémiques que nous espérons seront ceux induits notamment par nos comportements, les changements de pratiques et les innovations socialement acceptables que nous aurons pu pousser. Tout ce que nous pourrons construire au fil de l’eau, pour changer peu à peu les maux par des mots écrits avec des lettres que nous aurons choisies et parapher ensemble un contrat social qui nous ressemble, et nous rassemble !

Vous me direz, nous sommes bien loin du bénévolat ! Je vous répondrai que non, nous sommes au cœur de l’engagement citoyen, et le bénévolat est bonne école !

Par Daniel RENAMBATZ, #copportuniste à ses heures !

Ces bénévoles à l’heure du choix !

« Dois-je poursuivre mon bénévolat ? Ou rester chez moi pour respecter des consignes de confinement, me protéger, ma famille et mon entourage, plus encore, en appliquant les « mesures barrières ». C’est un choix auquel de nombreuses personnes bénévoles ont été confrontées ces dernières semaines, encore aujourd’hui !

Une situation inédite, mais un problème récurrent quand nous parlons des limites de l’engagement !

Nombreux sont les citoyens font du bénévolat auprès des personnes les plus vulnérables, et force est de constater à ce jour, que nombre des actions à destination de ces publics ont été mises en suspend ou réduites faute de bénévoles, notamment, pour assurer ces missions, à défaut de garanties en termes de sécurité : maraudes, distributions alimentaires, ouverture de lieux d’accueil, accès aux soins, écoute et soutien psychologique… Des missions qui visent pourtant à préserver les droits fondamentaux de ces publics les plus « vulnérables ». Des droits fondamentaux déjà mis à mal en « temps normal », alors qu’en est-il aujourd’hui ? Il n’y a qu’à lire les différentes tribunes dans la presse qui essaient d’alerter sur l’urgence que représente la prise en charge de ces différents publics… En témoignent ces appels à solidarité, ou ces chaînes de solidarité qui se mettent en place – mais encore une fois auxquels tout le monde ne pourra/ ne voudra s’associer au regard de cette question de « sécurité » qui ne saurait être garantie en l’état actuel des choses.

Alors, que j’écrivais il y a peu un article sur la responsabilité sociale, ici « sociétale », des organisations associatives et notamment sur l’accompagnement des bénévoles, nous avons assisté dans cette situation exceptionnelle à l’expression même de cette responsabilité dès lors que nombre d’entre elles, ont relayé les messages de prévention et mis en suspend tout ou partie de leur activité par manque de bénévoles, et ce malgré le « vide » que cela allait créer.

L’autre pan de leur responsabilité sociale étant l’action envers ces publics les plus vulnérables, leur rôle d’alerte et une autre forme de mobilisation s’est donc mise en place a minima pour que les institutions prennent le relais ou apportent un soutien face à cette autre crise et ces « victimes collatérales » en permettant l’action des acteurs associatif en toute sécurité ou à moindre risque dirons-nous…

Mais ce qui est le cœur de mon propos là, est que dans cet article, j’écrivais donc en ces termes:

« Il est de la responsabilité sociale des associations d’investir la « pause bénévole » en ce qu’il s’agit d’un levier pour rétablir les capacités individuelles et collectives de toutes les personnes qui croisent leur chemin de façon ponctuelle ou pérenne. Car s’exerce en théorie, en leur sein, une vie démocratique, un (ré)apprentissage informel par exemple de la diversité, le débat d’idées, le partage, le tout imprégné de valeurs communes, notamment de solidarité, de fraternité pour d’autres, le respects et l’écoute… la liste se veut non exhaustive ! »

Et toutes ces valeurs pousseraient naturellement les bénévoles engagés, ici au risque de les placer dans une difficulté quel que soit le choix qu’ils fassent ! Et quoique fasse une association pour se préserver de la tentation forte de jouer la fibre solidaire pour pousser à s’engager au-delà des risques dans de pareilles circonstances, ce « bagage engagé » place le bénévole, à l’heure du choix – celui non-dit de la limite de son engagement et de peser « le pour et le contre » – dans une situation difficile, désespérante et solitaire au niveau psychologique !

Au moment du confinement avec tout ce temps propice à la réflexion, (qui pourrait parfois d’ailleurs donner le sentiment d’inutilité sociale à rester chez soi), une telle situation peut devenir l’heure du « grand déballage » et réveiller tous les fondamentaux, tous les antagonismes, toutes les crispations et les injustices que l’on apprend, constate et vit, et que l’on enferme, parfois au plus profond de soi avec toutes ces valeurs que l’on essaie de défendre. Un dur moment d’introspection !

L’heure du choix devient ce grand écart émotionnel qui nous pousse à une certaine « schizophrénie » au quotidien.

Transposez cela à tous les espaces de vie, et toutes les situations du quotidien, au travail, dans la rue… où se joue ce combat intérieur et où l’on réajuste jour après jour sa relation parfois trop fonctionnelle au monde, voire sa part d’humanité et son côté fraternel en dépit de ses émotions… A mon sens, une part du stress de nos quotidiens se joue dans cette accumulation et pourrait expliquer pour partie les détresses psychologiques auxquelles nombres d’entre nous sont confrontés à une période de nos vies – un pan de nos charges mentales !

Alors ce choix, qui laissera forcément « quelqu’un derrière », je le pense sincèrement ne doit pas appartenir à un bénévole, car ce choix est épuisant émotionnellement et ce bénévolat peut être dur ! A plus long terme, cette situation qui rejaillira sur la perception même de la démarche associative et de ses limites, tout comme les limites des institutions. Une perception qui en toile de fond aura un impact sur l’idée même que l’on se fait du contrat social… Or dans ce même article et d’autres, j’écrivais à tort ou à raison, que le bénévolat participe de la redéfinition du contrat social qui, on le voit depuis quelque temps, est plus que mis à mal. Et c’est là que j’insiste sur ce choix ne devrait pas être celui d’un bénévole, individuellement mais être porté collectivement.

C’est notre contrat social qui est en jeu ! Ce choix appartient à la société toute entière.

Ces situations, il y en a malheureusement régulièrement (et pas qu’en temps de crise). En ces heures où tant de monde se projette sur le « jour d’après », j’oserai dire que l’on est tous un peu bénévoles de la plus grande association de France – voire du monde en tant que citoyens du monde : cette société civile dont on parle si souvent.  Une société civile que l’on retrouve à tous les niveaux de la société et dans tous les « espaces de vie ». De là à dire que nous avons tous le pouvoir d’agir, individuellement, ensemble…

Allez, demain alors, notre rôle, sera a minima de participer au changement, à chacun de prendre le temps de penser le « comment » ! Car, bien que l’on puisse avoir pour beaucoup l’impression – au-delà de respecter le confinement – de ne pas être utile en ces temps de crise sanitaire car d’autres sont sur le « front », la distanciation sociale et ses conséquences socio économiques ne montrent qu’une seule chose : nos interactions sociales sont si importantes qu’elles font « tourner le monde ». La crise actuelle éclaire des relations (parfois) trop fonctionnelles au monde sur lesquelles nous mettons aujourd’hui des millions de visages que nous ne croisons plus dans les rues. Nous serons toutes et tous ensembles, le changement !

C’est bel et bien cet esprit de #cooportunité qui ne demande qu’à souffler sur les fondements de notre société en replaçant chaque citoyen au cœur de la mêlée !

Daniel RENAMBATZ

La #Pausebénévole

Dans notre société en perpétuelle évolution, le changement nous « suggère » – de façon parfois assez oppressante – une adaptation permanente aux environnements dans lesquels nous évoluons de façon hyper-connectée. Et ce, à un rythme qui s’accélère sans cesse, pouvant parfois nous dépasser et nous pousser à nous déconnecter… de nous-même, d’un certain « réel » pour adopter une « posture virtuelle » ! Nous nous devons souvent de « plaire », de correspondre, d’être ce « mouton à cinq pattes » tant choyé, tant dans notre sphère privée que dans notre sphère professionnelle pour faire face, parfois encore, à un mode de vie où la performance devient la norme.

Bien entendu, nous conviendrons tous que les journées ne durent que 24 heures… et le temps n’en devient que plus précieux !

Un bien précieux que 13 millions de personnes en France ont traduit en bénévolat en 2016 ! L’an passé, je mettais en avant la notion de partage dans un post intitulé « Le bénévolat exprime dans toute sa diversité toute la diversité du monde ! »

Aujourd’hui, prenons encore une fois le temps de mettre en avant le bénévolat (*). Je souhaitais proposer une autre lecture en m’attachant à cette part « égoïste » du bénévolat, celle qui nous fait tant de bien – ce retour sur investissement dont il n’est plus aussi tabou de parler !

Ce temps bénévole, à considérer comme une PAUSE.

Un « créneau » qui revêt une signification particulière : une pause pour soi-même ! Ralentir et s’extraire du mouvement pour prendre le temps de prendre soin de soi tout en prenant soin des autres, en se recentrant sur ses propres valeurs et ses propres attentes : se requestionner et se confronter au regard des autres. Apprendre aussi, parfois, à relativiser. Se retrouver et ainsi se ressourcer au contact des autres en revenant à notre plus petit dénominateur commun, l’humain !

Une façon de décoder les codes, pour (re)coder des Hommes?

Un « espace temporel et physique » où personnellement en tant que salarié, j’essaie d’amener chaque bénévole à poser ses limites dans son bénévolat, à venir tel qu’il est et construire ensemble une relation partant de ses souhaits, dans un cadre posé avec ses propres contraintes (il y en aura toujours!) qu’il pourra pour autant accepter ou refuser ! Une entrée dans la relation collective voulue – une certaine liberté retrouvée… Se sentir respecter tel que l’on est tout en respectant « l’autre » avec lequel, bénévole, il ou elle sera amené à œuvrer dans le cadre d’un projet commun ! En somme, une certaine reconnexion… avec soi-même et in fine, une façon de laisser libre court à sa personnalité !

Une façon de se repositionner en citoyen du monde en reprenant conscience de ce rôle que l’on peut avoir au quotidien dans cette « construction du monde de demain ».

Je rappellerai pour conclure, ce rôle que les associations doivent jouer, en co-construisant cette opportunité d’agir avec chaque citoyen du monde. Une autre façon d’appréhender ce temps offert, cette ressource solidaire permettant tout simplement de cultiver la fraternité ! Car gageons, qu’au bout du chemin, ces petites pauses permettront de reprendre son souffle, et dans ce monde hyper-connecté qui offre, pour le coup, cette opportunité de ventiler un peu de « soi » – un peu d’humain et d’arroser cette fraternité.

Alors, continuez ces pauses car elles vous font plaisir ! Continuez ces pauses, car elles construisent le monde de demain.

Chers bénévoles, encore milles fois MERCI.

(*) Note : en 1985 à New York que l’ONU a décidé de créer la journée internationale des bénévoles, le 5 décembre, afin de promouvoir le travail et le potentiel des bénévoles dans le développement économique et social aussi bien au niveau local, que national et international.

S’enrichir autrement…

Parce que l’on a tous un peu de bénévole en soit, une relecture de nos relations sociales s’impose parfois et  la journée mondiale du bénévolat – La Journée internationale des Volontaires (JIV), organisée chaque année le 5 décembre, adoptée par les Nations Unies en 1985 afin de célébrer le pouvoir et le potentiel du volontariat est une bonne occasion de le faire !

Prendre conscience de ce qui nous unit et le rendre visible. Se dire que ce qui nous désunit mérite tout autant d’attention et d’écoute afin, ensemble d’y apporter, au travers de nos individualités, cette réponse collective qui participera à notre épanouissement personnel et celui de la société dans laquelle nous interagissons les uns les autres au quotidien.

Le bénévolat, à portée de tous, est une « arme de construction massive ».

Alors, bénévoles… Parlez de votre engagement ! Soyez fiers de vos couleurs au sens large ! Cette diversité de couleurs qui cimente une société en perte de repères: le point de ralliement est l’avenir !

Ce sol qui semble se dérober sous nos pieds est foulé par 12 million de bénévoles, je dirai plutôt labouré par 12 millions de bénévoles qui sèment des graines d’espoir… Que chacun prenne le temps de les voir s’épanouir avec le temps. Et quand tout semble s’écrouler : Semez à nouveau!

Montrez avec fierté ce message du possible, du vivre ensemble, de la volonté de participer à la vie de la Cité, d’un engagement politique au sens noble du terme.

Alors, « #GlobalApplause – Vive les Volontaires ! » – (Thème de la journée internationale des volontaires 2016).

Bénévolat et qualité de vie au travail?

J’ai rencontré de nombreux bénévoles au cours de mes expériences, et notamment de nombreux salariés. Il est intéressant de noter est que ce bénévolat relève de la sphère privée, mais cela relève de la liberté de chacun que de le rendre public en milieu professionnel. L’employeur, et donc l’entreprise, n’ont pas forcément connaissance de cet engagement extérieur, et donc du développement « personnel », de l’acquisition d’expériences et de compétences diverses sur lesquelles ces bénévoles pourraient capitaliser dans leurs projets professionnels. « Les passerelles de compétences » sont depuis longtemps rendues possibles notamment avec la valorisation de l’expérience bénévole, et il existe de façon indéniable un vivier de « talents » qui pourraient faire évoluer les pratiques professionnelles notamment parce que l’expérience bénévole ramène – théoriquement – de façon systématique au plus petit dénominateur commun : l’humain !

Par ailleurs, l’acquisition de nouvelles compétences ou postures est l’une des raisons qui poussent nombre d’entreprises à soutenir de plus en plus le bénévolat de leurs salariés sous des différentes formes. Pour ma part, cela aura toujours été un levier en termes de motivation, et un marqueur de l’accompagnement proposé aux bénévoles que je côtoie.

Et j’ai souhaité pousser cette expérience un cran plus loin. J’ai donc choisi il y a un peu plus d’un an de tenter une nouvelle expérience qui se révèle être un vrai challenge – et ce, en lien avec mes « centres d’intérêt professionnel et personnel » – souhaitant mettre mes compétences et mon expérience au service du bénévolat que je qualifierais ici d’intra-entreprise  dans un cadre différent aux vus d’une part de l’environnement (professionnel) où s’exercent les missions bénévoles, et d’autre part de l’environnement global dans lequel cette action s’inscrit. Notamment, ici, l’enjeu principal est le discours en terme de sensibilisation au bénévolat au sein d’une association agissant au sein même de sa propre entreprise, en l’occurrence sur des questions de solidarité et d’entraide entre collègues – qui plus est sur une thématique peu simple (et c’est peu dire), que celle des addictions.

J’ai toujours été convaincu des bienfaits du bénévolat pour la société (échelle macro et collective) – sinon, pourquoi exercer ce métier me direz-vous ? – mais bien au-delà, à l’échelle individuelle aussi comme toutes les études le confirment (sans que l’on en est forcément besoin car il suffit d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte).

« Protéiforme, le bénévolat s’exprime individuellement et permet de renforcer les capacités collectives de la société à impacter positivement son propre développement tous domaines entendus. »

J’exprimais ainsi dans un précédent post, à l’occasion de la journée internationale des volontaires (le 5 décembre) – Le bénévolat exprime dans toute sa diversité toute la diversité du monde ! – la force de l’itération de l’action bénévole au sein de notre société humaine. Le bénévolat devient un marqueur de l’engagement pour la communauté au sens large. Je soulignais notamment cet apport qui va au-delà de la ressource offerte pour un projet « associatif » dirons-nous pour simplifier le discours. Je décryptais le bénévolat dans un autre post – Béné’volter vous ! – comme un « espace d’apprentissage » informel. Apprentissage de la diversité, du sens du partage, et du vivre ensemble… soit un véritable « liant social ». Alors pourquoi ne pas y voir une façon de réapprendre à « travailler ensemble », d’une part et d’impacter positivement son environnement professionnel d’autre part ?

Et si le bénévolat devenait un levier pour se « réapproprier » l’espace de travail, en ce sens qu’il pourrait être impacté positivement une fois enrichi par l’expérience bénévole.

Dans le cadre de mon expérience actuelle, la question de la qualité de vie au travail est intimement liée au bénévolat dans la mesure où les bénévoles de l’association, issus de « l’entreprise » agissent directement sur leur environnement professionnel au travers des actions qu’ils déploient pour participer au bien- être social, physique et psychologique de leurs collègues ou anciens collègues (tous les échelons hiérarchiques sont concernés).

Pour autant, sans aller aussi loin – bien que ce type de bénévolat me paraisse s’inscrire dans les possibles évolutions futures à envisager parmi la « palette » de modes d’engagement proposés aux collaborateurs… :

Ce « vivre ensemble » que les associations expriment au travers de leurs actions, véritable ADN de leur fonctionnement, peut se transposer au sein de l’entreprise et impacter positivement et durablement la relation de travail.  

Réinjecter ce vécu bénévole au sein d’une association au sein de l’entreprise ne permettrait-il pas de se repositionner individuellement et potentiellement de se réapproprier « l’espace travail » au quotidien en favorisant, individuellement, ce « vivre ensemble » au travail et in fine ce « travail ensemble » ? Par itération, cela ne reviendrait-il pas à se réapproprier collectivement cet espace ?

Et d’évoquer le soutien de l’employeur – par la reconnaissance des expériences bénévoles  ou par l’incitation au bénévolat, et les exemples se développent :

Individuellement, cela ne permettrait-il pas de capitaliser sur cette expérience et d’en tenir compte dans la vie d’équipe et pourquoi pas dans les évolutions professionnelles. Y être sensible favorisera une relation de confiance au quotidien au-delà de la relation fonctionnelle.

Collectivement, cela ne permettrait-il pas de favoriser l’émergence d’un collectif plus sein, et plus soudé ? D’ailleurs les actions collectives soutenues par l’employeur montrent que ceux qui la pratiquent ne se trompent guère sur les enjeux relationnels inhérents à ces activités.

QVT et bénévolat, de belles perspectives de développement, cet autre volet que la RSE pourrait investir…

Modifié et publié dans la revue Echanges N°34/Dossier QVT (P.20)

Béné’voltez vous!

Vivre ensemble ou mourir ensemble. 


La haine de l’autre pour ce qu’il représente a toujours existé et existera sûrement encore longtemps voire toujours. Elle s’exprime chez nous et de part le monde. Elle vivote, grandit, jusqu’à s’enraciner, parfois, profondément et prendre le pas sur le vivre ensemble… On la voit s’exprimer tous les jours.

Cela nous interpelle malheureusement quand elle (nous) frappe indifféremment, nous paraissant dès lors, abjecte, inqualifiable, tout simplement absurde. Au rythme actuel, nous serons bientôt à court de mots pour exprimer notre dégoût, puis notre solidarité. D’ailleurs, exprimer notre solidarité face aux drames qui nous entourent… Oui, mais que faire au quotidien pour s’émanciper individuellement et collectivement de cette spirale qui nous semble sans fin ?

Gare donc à lui offrir un terreau fertile qui nous fasse basculer un jour de l’autre côté de la barrière, avec tout autant de violence que celle qui nous révolte aujourd’hui (quelle que soit sa forme d’expression)…
Et de rappeler, que vivre ensemble : ça s’apprend, ça se construit, ça s’entretient, et ce, avec toutes nos différences que nous souhaitons exprimer au travers de nos libertés individuelles… Un peu comme dans un couple, comme avec nos enfants, comme avec nos amis, comme avec les personnes que nous côtoyons au travail ou partout ailleurs… Bref, un effort de chaque instant. Mais comme dans toutes ces situations du quotidien, chacun doit apprendre à vivre avec l’autre. La vie est un apprentissage sans fin… Cela s’applique aussi aux relations humaines !

Il paraît donc opportun de rappeler le rôle des associations dans cette société dite « en perte de repères », et le rôle des bénévoles qui leurs permettent d’agir au quotidien. Tout comme il est important de nommer cet aspect « invisible » et pourtant ADN de leur fonctionnement ! Ce « vivre ensemble » qu’elles expriment au travers de leur action, avec pour rappel cette liberté d’adhésion de tout un chacun, propre au bénévolat ! Au vu du nombre de bénévoles aujourd’hui, les associations  constituent aussi, au-delà du partage, un espace d’apprentissage auquel nous sommes libres d’adhérer. Cela ne vient que renforcer la place des associations dans nos sociétés ajoutant une dimension supplémentaire au rôle joué par celles-ci, à rapprocher notamment de la notion d’éducation populaire, en permettant ainsi le « brassage » de nos individualités dans toutes leurs composantes, au sein et au service d’une dynamique collective.

Les associations recrutent aussi…  Engagez-vous, révoltez-vous, (allez voter aussi…) = béné’voltez !   

Le bénévolat exprime dans toute sa diversité toute la diversité du monde!

 Cooportunité rime avec bénévolat…


Il est important de consacrer cette forme d’engagement dans ce qu’elle a de plus noble : le partage ! Partage de temps, partage de compétences, partage de connaissances, partage de valeurs, partage d’humanité… et la liste peut être très longue, et complétée par vos propres expériences ! Plus que du partage, il s’agit aussi de s’offrir en partage ! Car le bénévolat, n’est jamais à sens unique… On en retire tous quelque chose : le bénévolat est un apprentissage ! D’où ma petite préférence pour le mot «partage» plutôt que « don ».

Protéiforme, le bénévolat s’exprime individuellement et permet de renforcer les capacités collectives de la société à impacter positivement son propre développement touts domaines entendus. Au sein des espaces qui le rendent possible, s’opère un réel brassage de la diversité du monde à l’origine de tant d’initiatives, tant de projets, tant de combats…

Chaque bénévole devient alors porteur au quotidien au travail, chez lui et dans tous les espaces qu’il investit de cette diversité ! Je détournerai alors volontiers la célèbre « main invisible » d’Adam Smith pour imager l’impact du bénévolat sur notre société ! En effet, l’aspect non quantifiable du bénévolat, ne demeure-t-il pas dans le changement qu’il occasionne à l’échelle individuelle – au travers de ce partage et ce brassage – qui sommé collectivement impacte notre société dans son fonctionnement et ses développements futurs !

Alors, pour tout cela, je félicite haut et fort tous les bénévoles pour leur engagement au quotidien et pour demain…