L’autre responsabilité des organisations associatives

Penser le bénévolat et la #PauseBénévole comme un levier de #cooportunité afin de construire l’avenir ensemble ? Penser le changement plutôt que de changer de pansement ? Il est important de panser le présent – gérer « l’urgence » mais penser l’avenir est aussi un impératif social au vu de l’état de nos sociétés « en perte de repères ». Un peu d’introspection ?

Au-delà de l’action prise stricto sensu, la responsabilité sociale d’une association doit aussi se lire à l’empreinte durable qu’elle laisse à TOUTES les parties prenantes. Cela implique de ne pas « sacrifier » l’une ou l’autre de ces parties prenantes à l’autel de la cause mais de penser « équilibre ». Les organisations associatives ont dès lors un autre rôle sur lequel elles auraient tord de ne pas s’impliquer : l’accompagnement des bénévoles.

Elles doivent investir cette « pause » en accompagnant ces bénévoles qui leurs permettent d’agir au quotidien. Il leur appartient de diffuser, au-delà de leur objet social propre, cet aspect « invisible » et pourtant ADN de leur fonctionnement que représente le « construire ensemble » et le « vivre ensemble » qu’elles expriment au travers de toutes leurs actions mises bout à bout et étalées dans la durée. Leur rôle (et plus-value) : appréhender ce « temps offert », pour semer des graines afin que cette ressource solidaire permette tout simplement de cultiver la fraternité en essaimant à son tour dans tous les espaces qu’elle investit !

Pourquoi avoir écrit le bénévolat, une arme de construction massive ? Pourquoi avoir pensé si fort, le bénévolat, arme de destruction passive ?

Parce qu’il s’agit de deux étapes essentielles à la #cooportunité : codexion et reconnexion !

Il est de la responsabilité sociale des associations d’investir la « pause bénévole » en ce qu’il s’agit d’un levier pour rétablir les capacités individuelles et collectives de toutes les personnes qui croisent leur chemin de façon ponctuelle ou pérenne. Car s’exerce en théorie, en leur sein, une vie démocratique, un apprentissage informel par exemple de la diversité, le débat d’idées, le partage, le tout imprégné de valeurs communes, notamment de solidarité, de fraternité pour d’autres, le respects et l’écoute… la liste se veut non exhaustive !

La #PauseBénévole ne correspond-elle pas alors en un sens à une façon de réécrire tout ou partie du contrat social… S’investir individuellement au sein d’une association, c’est aussi s’impliquer dans la vie de la Cité, un acte politique au sens noble du terme. Dans la durée, c’est redéfinir ensemble les fondements de nos valeurs partagées et du vivre ensemble. C’est construire ensemble un espace pour lequel l’on s’investit.

Investir cette pause bénévole a donc pour corollaire la participation au contrat social qui semble parfois vaciller. L’accompagnement des bénévoles ne doit pas se concevoir uniquement dans la perspective d’une « professionnalisation » mais aussi d’une transmission de « compétences citoyennes » qui, d’expérience en expérience, participerait un peu plus encore à la construction du vivre ensemble dans la durée et la (re)vitalisation du tissu social par « capillarité » ! La voie la plus courte pour rétablir capacités individuelles et capacités collectives pour agir pour un monde plus… A vous d’écrire la suite !

Vivre ensemble et construire ensemble…

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